mercredi 16 septembre 2009

Grippe A : 40 % des décès frappent des bien portants

Martine Perez, Le Figaro, 14/09/2009

Un jeune homme de 26 ans est décédé lundi en France des complications de la grippe A. Il avait toujours été en bonne santé.

Un homme de 26 ans, sans facteur de risque, est mort dimanche de la grippe H1N1 à Saint-Étienne, devenant le premier cas de décès en France métropolitaine d'un patient sans autre maladie connue. Lundi, un expert de l'Organisation mondiale de la santé, lors d'un congrès, révélait que 40 % des décès liés à la grippe H1N1 dans le monde frappaient des personnes jusqu'alors en bonne santé, 60 % des personnes souffrant de facteurs de risque. Les quatre personnes décédées précédemment en France métropoli­taine souffraient de pathologies graves (déficit immunitaire, diabète, etc.), selon l'Institut national de veille sanitaire (INVS).

«Il ne présentait pas de pathologie particulière connue, outre des symptômes grippaux et de grosses difficultés respiratoires lorsqu'il s'est présenté, samedi vers 18 heures, aux urgences hospitalières de Saint-Étienne», a souligné quant à elle la préfecture de la Loire. Un traitement associant du Tamiflu et des antibiotiques lui a été administré dès le diagnostic de grippe H1N1 établi. Mais deux heures après son admission au CHU, le jeune homme tombait dans le coma. La cause du décès, surinfection pulmonaire, pneumonie vi­rale, n'est pas encore connue. Ce dernier décès porte à 22 le nombre de morts en France liées au virus H1N1 : cinq en métropole, et dix-sept outre-mer.

On sait que le virus H1N1 provoque plus de complications graves et de décès chez des personnes déjà fragilisées par une affection grave. Mais, jusqu'à présent, aucun chiffre n'avait été avancé. Lundi, un expert de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) expliquait que près de 40 % des personnes décédées des suites de la grippe H1N1 étaient des personnes généralement en bonne santé et plutôt jeunes.

Entre 25 et 49 ans

«40 % des cas de maladies les plus graves, ainsi que des cas mortels frappent des personnes qui sont considérées comme généralement en bonne santé», a expliqué Sin Lun Tam, un expert de l'OMS invité à la Conférence européenne des maladies pulmonaires, qui se tient jusqu'au 16 septembre à Vienne. Plus de la moitié des personnes atteintes des formes les plus graves de cette grippe sont âgées de 20 ans ou moins. D'autre part, de 15 à 30 % des malades hospitalisés doivent être admis dans des ser­vices de soins intensifs. Le taux de mortalité est le plus élevé dans les groupes de personnes ayant entre 25 et 49 ans, révèlent encore ces dernières statistiques de l'OMS.

Pour l'instant, on ne connaît pas très bien le taux de décès lié à ce virus... lire la suite :
LE FIGARO

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